Les composants du bonheur
Famille et amis, éducation, santé et prospérité : dans son étude menée dans 156 pays, le Rapport sur le Bonheur dans le monde indique que les écarts dans ces domaines influencent considérablement notre sentiment de bonheur. L'étude du PNAS* "L'achat de temps favorise le bonheur", attire quant à elle, l'attention sur un facteur supplémentaire jusqu'alors resté caché : le temps. Car seuls ceux qui ont du temps peuvent le passer à faire des choses qui les rendent heureux. Bien entendu, c'est à chacun de décider s'il veut s'offrir une baby-sitter, une femme de ménage ou un équipement spécifique pour rendre les travaux ménagers et le jardinage rapides et faciles.
Entretien avec Nico Rose
Avec le Dr Nico Rose, expert en psychologie positive, coach et membre du CHRO de Bertelsmann, prenons le temps d'un voyage dans les arcanes du bonheur et tentons de découvrir en quoi Kärcher pourrait être un facilitateur.
Dr Rose, si l'on se fie à l'histoire, il est particulièrement difficile d'être heureux de nos jours ?
Je ne pense pas que cela soit devenu plus difficile, bien au contraire, en fait. Mais les défis et les problèmes que nous rencontrons sur le chemin du bonheur ont évolué en raison des changements de nos conditions de vie. Je les qualifierais de " meilleurs problèmes " par rapport à l'époque précédente.
Prenons quelques exemples : autrefois, si vous étiez le premier fils d'un cordonnier, vous deveniez cordonnier aussi, que voule vouliez ou non. Vous pouviez être heureux ainsi, ou pas. La question ne s'est pas posée. Aujourd'hui, rien qu'en Allemagne, vous pouvez choisir parmi environ 20 000 filières d'études. Cette liberté de choix peut être un fardeau pour certains, mais elle est généralement considérée comme une bonne chose. Il en va de même plus tard dans la vie. Autrefois, les gens ne vivaient pas assez longtemps pour se soucier de ce qu'ils feraient à la retraite. Ou alors il n'y avait pas de pension, et les gens travaillaient tout simplement jusqu'à ce qu'ils décrochent. En regardant les choses d'un point de vue objectif, je pense que nous sommes mieux lotis aujourd'hui. Mais nous devons aussi prendre davantage de décisions dans des conditions d'incertitude. Cela peut affecter notre humeur subjectivement. Néanmoins, je doute que les gens échangent leur vie avec celle d'il y a 200 ans.
La joie pour certains, s'apparente à de la peine pour d'autres : dans quelle mesure la compréhension du bonheur varie-t-elle dans les différentes régions du monde ?
Pour simplifier un peu, nous pouvons analyser la compréhension du bonheur à deux niveaux, l'Est et l'Ouest. La perspective occidentale se caractérise par des cultures individualistes basées sur le principe du rêve américain. L'accent est essentiellement mis sur le bonheur personnel. De l'autre côté, vous avez des cultures collectivistes dont l'exemple type est la Chine. Dans ce cas, le bonheur personnel est beaucoup plus fortement lié à d'autres personnes ou au " système ".
D'une manière générale, les cultures d'Europe occidentale se situent à mi-chemin entre ces deux philosophies. La Scandinavie est un cas intéressant. Depuis des années, les pays scandinaves figurent en tête du classement des pays les plus heureux du monde. Les gens y jouissent d'une grande liberté individuelle, mais en même temps, un système d'État providence sophistiqué contribue à ce que les différences matérielles entre concitoyens ne soient pas trop importantes et qu'il existe un fort sentiment d'appartenance au groupe. Ce mélange semble être un terreau idéal pour le bonheur personnel.
Quel est le lien entre le bonheur et le temps ?
Il y a plusieurs façons de répondre à cette question. J'aimerais souligner trois points de vue différents.
En ce qui concerne notre âge, nous pouvons, en principe, nous réjouir de vieillir. Il est évident qu'une crise de la quarantaine peut se produire pour la plupart des gens - en moyenne, la majorité des individus sont plus heureux dans leur jeunesse et au début de leur vie adulte qu'à la fin de la quarantaine et au début de la cinquantaine. Au cours de la cinquantaine, le niveau augmente de nouveau de façon significative et beaucoup connaissent un pic de bonheur à la soixantaine et au-delà, tant qu'ils restent en assez bonne santé physique. Une autre perspective est celle de l'expérience personnelle. Dans ce cas, il y a une réponse très simple. Lorsque nous sommes tellement absorbés par une activité que nous perdons complètement la notion du temps, c'est-à-dire lorsque nous entrons dans le " flux " - il est prouvé que cela nous rend heureux. Mais à proprement parler, on ne s'en rend compte que lorsqu'on regarde en arrière, car lorsqu'on se concentre, c'est comme si on n'était pas vraiment là. Mais quand on revient et qu'on se rend compte qu'on s'est complètement oublié pendant un certain temps, cela nous donne un coup de fouet.
En fin de compte, il est bon d'examiner nos actions concrètes - c'est-à-dire la façon dont nous passons réellement notre temps. Les domaines de la psychologie positive et de l'économie comportementale ont formulé des recommandations claires dans ce domaine au cours des dernières décennies : il est important de prendre le temps de faire quelque chose de bien pour soi. L'un des meilleurs moteurs du bonheur est le sport d'endurance légère, idéalement en plein air. Si nous pouvions créer une pilule ayant le même effet, ce serait un antidépresseur très efficace. Il est également prouvé que la pratique de la méditation favorise le bonheur. Dans une perspective plus large, nous devrions passer le plus de temps possible avec de vrais amis et la famille. Nous devrions nous consacrer à des activités qui donnent un sens à notre vie. Une façon fiable de le faire est d'utiliser notre énergie pour aider les autres. Nous devrions consacrer notre temps à des activités qui sont étroitement liées à nos propres forces innées. Comment savoir si vous avez trouvé la bonne activité ? Si, par exemple, vous commencez quelque chose de nouveau et que vous trouvez que vous apprenez beaucoup et exceptionnellement rapidement, vous devriez vous y tenir. Tous ces facteurs sont de bons candidats au bonheur et à la réussite.
À votre avis, qu'est-ce que tout cela a à voir avec Kärcher ?
A ce stade, je dois admettre que je ne fais rien à la maison, ni dans notre immense jardin. J'ai deux mains gauches et je n'aime pas ça. Mon épouse en fait beaucoup ; sinon, nous faisons appel à des tiers dont c'est le métier ou à des prestataires de services. Cela renvoie à la question dont nous avons discuté précédemment : à quoi je passe mon temps et quand devrais-je sacrifier de l'argent pour disposer de temps pour d'autres choses ?
Mais je me rends compte que le nettoyage avec un appareil Kärcher est un terrain idéal pour un "flux" - la sensation spéciale d'être complètement absorbé par une activité, si vous êtes attiré par l'activité en question. Le "flux" n'est créé que dans des conditions très spécifiques. Cela inclut le fait d'avoir un objectif clair, de pouvoir travailler sans distraction avec l'outil approprié et d'être conscient de ses propres progrès à tout moment. Si vous pouvez créer ces conditions pendant le nettoyage, alors Kärcher peut faire partie de votre bonheur.